jeudi 27 décembre 2018

Rabais de 20% sur les actions.

En date du 23 décembre 2018, le marché boursier américain S&P 500 a baissé de 20% à 2351 par rapport au somment de 2940 obtenu le 20 septembre 2018.  

J'ai fait une recherche pour savoir ce que les experts avaient prévu pour l'année 2018.  Le 2 janvier 2018, le Financial Times a publié les prédictions de 8 experts dans un article intitulé: Wall Street predictions for the S&P 500 in 2018.




Qui sont ces experts? (1)

Quatre de ces huit experts font partie des 25 plus plus grosses banques au monde, soit: JP Morgan (#6), Bank of America (#9), Wells Fargo (#10), Citigroup (#12). À titre informatif, aucune banque canadienne ne fait partie du top 25 et plusieurs banques chinoises y sont. Donc, ce sont des experts de firmes crédibles.

Qu'est-ce qu'ils ont prédit?

L'expert le plus pessimiste de la banque Wells Fargo prévoyait que la bourse américaine termine l'année 2018 à 2784. En moyenne, les experts entrevoyaient une fin d'année à 2904 ce qui aurait représenté un rendement de 8,2% par rapport au cours de début d'année de 2683. Toutefois, selon le creux du 23 décembre 2018, le rendement de l'année pour le S&P 500 est plutôt de -12,4%. 

Qu'est-ce qui s'est passé?

On constate un écart important entre les prévisions (+8,2%) et la réalité (-12,4%).

De nombreux experts prédisent soit un ralentissement économique ou une récession au cours des prochains trimestres. Ce scénario aurait un impact négatif sur les bénéfices des compagnies provoquant la situation actuelle. 

Quoi faire en 2019?

Ces experts auront-ils raison ou tort à nouveau? L'avenir le dira. Dans une prochaine publication, je vous donnerai leurs prédictions pour 2019.

Je vais conclure en vous partageant l'enseignement de Benjamin Graham qui a été le mentor de Warren Buffett, l'une des personnes les plus riches de la planète. Il faut vendre lorsque le marché est enthousiaste et acheter lorsque le marché est déprimé.


Pour obtenir de l'information spécifique à votr
e situation, n'hésitez pas à me contacter. Il me fera un plaisir de vous aider.

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Stéphane Déry
Représentant autonome
Conseiller en sécurité financière

Représentant en épargne collective
auprès d'Investia Services financiers inc.
stephdery@gmail.com


Référence
(1) The Largest Banks In The World de Worldatlas

mercredi 16 mai 2018

Comment optimiser annuellement d'un point de vue fiscal mes placements?

Vous avez plusieurs types de comptes que vous pouvez posséder. Pour les comptes enregistrés, le rendement obtenu durant l'année n'est pas imposé. Le REER ou FERR (retraite), REEE (étude) et CELI (1) font partie de la catégorie des comptes enregistrés.

Pour plusieurs investisseurs, l'entièreté de vos épargnes est investi dans un compte enregistré. Il y a une limite d'investissement à respecter pour ces comptes. Certains investisseurs possèdent des sommes additionnelles qui sont investies dans un compte ouvert (ou non enregistré). Le rendement obtenu d'un compte ouvert est imposable annuellement.

Comment peut-on réduire les impôts annuels à payer sur le rendement obtenu d'un compte ouvert (ou non enregistré)?
En choisissant les bons types d'investissement et de véhicule de placement.

Quatre types de rendement existent pour un placement dans un compte ouvert:
  1. revenu d'intérêt;
  2. revenu de dividende; 
  3. revenu étranger;
  4. gain en capital.
1- Revenu d'intérêt
Il doit être déclaré à l'impôt à chaque année. 100% du revenu est imposable (comme un salaire). Il est imposé à votre taux impôt marginal. (voir exemple suivant)

2- Revenu de dividende
Il doit également être déclaré annuellement. S'il provient d'une compagnie canadienne cotée en bourse, un mécanisme de majoration et de crédit réduit l'impôt à payer.

Exemple:
Comparons un revenu d'intérêt et de dividende de 100$, pour un contribuable gagnant 50000$ (à partir des tables d'impôt 2016).

Revenu net après impôt pour l'intérêt: 62,88$
Revenu net après impôt pour le dividende de compagnie canadienne cotée en bourse: 82,51$

On constate qu'un revenu de dividende d'une société canadienne en bourse est plus efficace d'un point de vue fiscal. Donc, si vous recevez annuellement un dividende d'une compagnie canadienne, vous le multipliez par 1,31 pour connaître l'équivalent à recevoir en intérêt après impôt.

Exemple:
Un dividende de 2,9% d'un compagnie canadienne cotée en bourse équivaut, après impôt, à un revenu d'intérêt de 3,8%.

3- Revenu étranger
Pour simplifier, si votre placement est à l'étranger (par exemple une action ou obligation d'une compagnie américaine), le revenu net est le même que celui reçu pour un revenu d'intérêt.

4- Gain en capital
La moitié du gain est imposable. Contrairement aux intérêts ou dividendes, le gain en capital est calculé au moment de la vente seulement plutôt qu'annuellement.

Exemple:
Quel est le revenu net d'un gain en capital de 100$ pour un contribuable gagnant 50 000$ en 2016?

La moitié du gain (50$) est imposable au taux marginal.
Revenu net du gain en capital: 81,44$.

Pour un contribuable ayant un revenu annuel supérieur à 84 780$ (selon table d'impôt 2016), le gain en capital est le type de revenu le plus avantageux fiscalement.

TRUC FISCAL #1
Vous pouvez utiliser des fonds de placement qui sont en Catégorie de société. Ainsi, la compagnie de gestion conserve les revenus en intérêt et en revenu étranger pour payer ses frais de gestion. Elle distribue aux épargnants principalement le revenu fiscalement avantageux soit: en revenu de dividende canadien et en revenu de gain de capital.

TRUC FISCAL #2
Si vous avez investi dans des fonds de placement en Catégorie de société, vous pouvez utiliser la Série T pour demander à votre retraite de recevoir principalement un revenu qui est un remboursement en capital. Ce revenu n'est pas imposable. Vous finirez pas payer de l'impôt sur ce revenu sous forme de gain en capital mais beaucoup plus tard ou seulement à votre décès, selon le cas.

TRUC FISCAL #3
Un revenu en remboursement de capital de la Série T, n'est pas pris en compte pour le seuil de la Pension de la Sécurité de la Vieillesse (PSV) ou le seuil du Supplément de Revenu Garanti (SRV). Pour les retraités à revenu faible ou élevé, cela peut avoir un impact important sur ce que vous recevrez du gouvernement.


En espérant que ce résumé vous aidera à faire votre choix.

Pour obtenir de l'information spécifique à votre situation, n'hésitez pas à me contacter. Il me fera un plaisir de vous aider.

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Stéphane Déry
Représentant autonome
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Représentant en épargne collective
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Référence
(1) REER: Régime Enregistré d'Épargne Retraire
FERR: Fonds Enregistré de Revenu de Retraite
REEE: Régime Enregistré Épargne Étude
CELI: Compte Épargne Libre d'Impôt

samedi 28 avril 2018

Comment s'est comporté vos placements au premier trimestre 2018?


Après le calme relatif des marchés boursiers en 2017, la volatilité a refait surface au premier trimestre de 2018. La plupart des marchés mondiaux ont chuté abruptement au début de février, certains se retrouvant en territoire négatif (une baisse de 10 % ou plus). La première baisse était apparemment attribuable au fait que les acteurs du marché sont préoccupés par la hausse de l’inflation découlant des solides données économiques enregistrées aux États–Unis.

Même s’ils se sont redressés un peu dans les semaines qui ont suivi, les indices boursiers ont affiché des résultats en dents de scie en février et en mars, bon nombre clôturant la période avec des rendements négatifs en monnaies locales. L’indice S&P 500, qui mesure l’ensemble des actions américaines, a reculé de 0,8 %, l’indice MSCI Monde a perdu environ 1,2 % et les marchés développés en Europe ont aussi perdu de la valeur. Les marchés asiatiques ont inscrit des résultats contrastés. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a été distancé par ses homologues mondiaux, perdant 4,5 % au cours de la période de trois mois. L’indice de référence canadien est fortement pondéré en titres de secteurs qui ont inscrit de faibles rendements pour le trimestre, comme l’énergie et les matériaux. Il est également faiblement pondéré en titres du secteur des technologies de l’information, qui a affiché un rendement supérieur.

Le dollar canadien a perdu 2,7 % de sa valeur par rapport au dollar américain au cours du premier trimestre. En conséquence, les rendements de nombreux marchés étrangers, exprimés en dollars canadiens, ont été positifs. Si l’on tient compte des dividendes, l’indice S&P 500 a progressé de 2,0 % et l’indice MSCI Monde a gagné 1,6 % en dollars canadiens.

Après avoir relevé les taux en janvier, la Banque du Canada a annoncé, lors de sa réunion du 7 mars, son intention de maintenir le taux cible du financement à un jour à 1,25 %. La banque centrale s’est dite préoccupée par l’incertitude accrue liée au commerce international. Lors de sa réunion de mars 2018, la Réserve fédérale américaine, dirigée par le nouveau président Jerome Powell, a relevé d’un quart de point sa fourchette cible pour le taux des titres fédéraux à 1,5 %-1,75 %, conformément aux attentes du marché, en raison d’une amélioration des perspectives économiques aux États-Unis.


Les taux des obligations du Trésor américain à 10 ans ont grimpé au cours du trimestre, compte tenu des attentes du marché à l’égard de la croissance soutenue et d’une hausse des taux d’intérêt, tandis que les taux des obligations d’État canadiennes ont légèrement progressé. Une hausse des taux obligataires a généralement des répercussions négatives sur les cours des obligations et des autres titres à revenu. En l’occurrence, l’indice obligataire universel FTSE TMX Canada, qui mesure un vaste éventail d'obligations d’État et de sociétés canadiennes, a enregistré un gain d’à peine 0,1 % pour le trimestre.

Le retour de la volatilité au premier trimestre a peut-être surpris certains investisseurs, mais il s’agissait d’un retour à la normale. En fait, l’année 2017 a été une année inhabituelle en raison de sa stabilité relative. Au cours du mois de février 2018, l’indice composé S&P/TSX a enregistré des pertes supérieures à 1,50 % au cours de trois séances, alors que pour toute l’année 2017, il n’avait enregistré des pertes supérieures à 1,50 % qu’au cours de deux séances seulement[i] .


Il est important de se rappeler que les reculs sont une réalité dans l’univers des placements. Souvent, ces fluctuations du marché offrent aux gestionnaires de portefeuille expérimentés leurs meilleures occasions de placement, tandis que les stratégies de gestion passive demeurent vulnérables aux fluctuations de l’ensemble du marché. Il importe de souligner que cette vague de volatilité n’est pas attribuable à un changement dans les paramètres fondamentaux des sociétés. Dans l’ensemble, les perspectives des entreprises demeurent solides, grâce à la croissance économique soutenue, à la solide confiance des investisseurs et aux réformes fiscales américaines favorables.


Les événements du premier trimestre nous rappellent que les marchés sont des entités très complexes, interreliés et dynamiques. Pour conclure, étant donné que nous devons nous attendre à des replis à court terme, je continue de recommander une stratégie diversifiée à long terme adaptée à vos objectifs financiers.



En espérant que ce résumé vous aidera à faire votre choix.

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[i] [i] En 2018, le 2 février (-1,61 %), le 5 février (-1,74 %) et le 8 février (-1,73 %). En 2017, le 17 mai (-1,73 %) et le 24 février (-1,53 %). En 2017, les pertes ont été supérieures à 1 % en 2017 qu’au cours de cinq séances seulement; pour le premier trimestre de 2018, les pertes ont été supérieures à 1 % au cours de 11 séances.




Les renseignements contenus dans la présente lettre proviennent de différentes sources, dont Placements CI, Signature Gestion mondiale d’actifs, Cambridge Gestion mondiale d’actifs, The Globe and Mail, National Post, Bloomberg, Yahoo Canada Finance et Trading Economics. Les renseignements sur les indices ont été fournis par TD Newcrest et PC Bond, et tous les rendements des indices boursiers indiqués sont des rendements totaux (dividendes inclus). Le présent document est fourni à titre d’information générale et peut faire l’objet de changements sans préavis. Même si aucun effort n’a été ménagé pour s’assurer que les renseignements contenus dans le présent document proviennent de sources fiables, aucune garantie ne peut être donnée quant à leur exactitude ou leur exhaustivité, et nous n’assumons aucune responsabilité quant à leur fiabilité. Avant de prendre une décision basée sur le contenu de la présente lettre, veuillez communiquer avec moi pour obtenir des conseils financiers qui tiennent compte de votre situation personnelle.

jeudi 8 mars 2018

Dois-je prendre ma Régie des Rentes du Québec à 60 ans?

Le premier élément à considérer est votre état de santé. Une personne ayant une espérance de vie plus courte devrait demander sa rente de la Régie des Rentes du Québec (RRQ) à 60 ans.

La situation financière est également à considérer. Si votre revenu de retraite à 60 ans (provenant de votre REER, CELI, fonds de pension ou autres épargnes) est insuffisant pour subvenir à vos dépenses alors une demande de la rente (RRQ) à 60 ans est aussi à considérer.

Si vous n'êtes pas concernés par les 2 items précédents (état de santé et situation financière), un report de la demande de la rente (RRQ) est avantageux. En effet, pour chaque année de report, vous recevez une rente bonifiée.

Exemple: rente (RRQ) à 65 ans:
  • Vous êtes éligibles pour recevoir 6 400$ par année de la RRQ à 60 ans.
  • En attendant à 61 ans, vous obtenez 7 120$ soit 11,25% de plus.
  • À 65 ans, la rente payable est majorée à 10 000$ soit 56,25% de plus qu'à 60 ans.
En attendant à 65 ans, vous perdez 32 000$ en paiement de la RRQ de 60 à 65 ans (6400$ multiplié par 5 ans). Toutefois à 65 ans, vous recevez 3 600$ de plus par année (10 000$ à 65 ans versus 6 400$ à 60 ans). 
  • À partir de 74 ans, vous êtes gagnants (9 années multiplié par 3 600$/année donne 32400$). Vous avez récupéré les 32 000$ initialement perdu et vous continuerez à  recevoir un montant supérieur à chaque année jusqu'à votre décès.
Exemple: rente (RRQ) à 70 ans:
  • Vous êtes éligibles pour recevoir 10 000$ par année de la RRQ à 65 ans.
  • En attendant à 66 ans, vous obtenez 10 840$ soit 8,4% de plus.
  • À 70 ans, la rente payable est majorée à 14 200$ soit 42% de plus qu'à 65 ans.
Si vous désirez retarder le début de la rente à un âge plus avancé, la bonification pour les âges de 65 à 70 ans est de 8,4% par année. Cette bonification est plus faible que pour la période 60 à 65 ans.

En attendant à 70 ans, vous perdez 64 000$ en paiement de la RRQ de 60 à 70 ans (6400$ multiplié par 10 ans). Toutefois à 70 ans, vous recevez 7 800$ de plus par année (14 200$ à 70 ans versus 6 400$ à 60 ans). 
  • À partir de 79 ans, vous êtes gagnants (9 années multiplié par 7 800$/année donne 70200$). Vous avez récupéré les 64 000$ initialement perdu et vous continuerez à  recevoir un montant supérieur à chaque année jusqu'à votre décès.
Toutefois, cette alternative devrait être envisagée uniquement pour une personne ayant une excellente santé. De plus, un accident provoquant un décès prématuré peut rendre cette stratégie désavantageuse. 

Au delà de la logique mathématique, la majorité des retraités souhaite avoir une retraite active remplie d'activités. Vous serez certainement moins actifs à 79 ans qu'à 65 ans. Après tout, vous avez cotisé à la RRQ et vous désirez en profiter pendant que vous êtes en forme. 
    Conclusion:

    Si vous avez une bonne santé et les moyens financiers pour le faire, il est préférable d'attendre à 65 ans pour recevoir la RRQ. En effet, il est presque impossible d'obtenir un rendement de 11,25% par année sur vos placements (REÉR, CELI...). C'est ce que vous recevez de la RRQ en attendant.

    Pourquoi attendre encore plus longtemps pour en profiter (70 ans)? À mon avis, profitez-en à 65 ans pendant que vous avez la santé pour le faire.



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    dimanche 14 janvier 2018

    Dois-je payer mon hypothèque ou épargner dans un REER ou un CELI?

    Voici la méthode à utiliser pour trouver la réponse à cette question.

    D'abord, vous devez estimer le rendement annuel attendu de votre CÉLI et REÉR. Considérons un portefeuille équilibré à 50% en actions et 50% en obligations ayant un espérance de rendement net de 5%.

    Le taux de rendement annuel net espéré du CÉLI est 5%.

    Le taux de rendement à utiliser pour le REÉR doit être ajusté en fonction d'un gain d'impôt entre la différence du taux marginal au moment de la cotisation au REÉR versus celui au moment du retrait. En fonction de l'exemple détaillé dans cette liste, le taux de rendement annuel net espéré ajusté du REÉR est 5,64%.
    • Prenons comme hypothèse un salaire de 60 000$ lors de la vie active et de 40 000$ à la retraite.
    • Une cotisation de 5 000$ revient à 3 144$ en raison du retour d'impôt basé sur un taux d'imposition marginal de 37,12%.  
    • Le retrait de 5 000$ du REÉR ou FERR à la retraite dans 20 ans produira un revenu net de 3573,50$ basé sur un taux d'imposition marginal de 28,53%. 
    • Veuillez noter que cet exemple utilise un taux marginal durant la vie active plus élevé que celui à la retraite justifiant l'utilisation de cet investissement. 
    • Cet écart de taux d'imposition génère un gain de 13,6% soit le revenu net reçu à la retraite 3573,50$ divisé par le coût net de la cotisation après le retour d'impôt 3 144$. 
    • Le gain de 13,6% qui est obtenu sur 20 ans entre le moment de la cotisation et du retrait représente une majoration de 0,64% sur le taux de rendement annuel net espéré du placement dans le REÉR.
    Si le taux de votre emprunt hypothécaire est supérieur au rendement espéré du CÉLI ou au rendement espéré ajusté du REÉR, vous avez avantage à payer cette hypothèque. Il ne faut pas oublier d'ajuster le taux hypothécaire pour l'annualiser puisqu'il est capitalisé semestriellement. Par exemple, un taux hypothécaire fixe de 5,15% pour un terme de 5 ans qui est capitalisé deux fois par année correspond à un taux annuel de 5,21%.

    Il y a quelques exceptions à cette règle pour le Régime Enregistré Épargne Étude, le Régime Enregistré Épargne Invalidité et le fonds de prévoyance.

    Le CÉLI est souvent utilisé pour le fonds de prévoyance qui permet de faire face à une dépense urgente (par exemple, réparer le toit qui coule) ou à la perte de son emploi.  Il est recommandé d'avoir entre 3 à 6 mois de liquidité calculé selon votre coût de vie, peu importe la situation au niveau des taux de rendement ou d'emprunt. Si les perspectives au niveau de l'emploi sont plus incertaines, l'objectif de 6 mois est plus approprié. Voici comment calculer votre coût de vie:
    • Prendre votre salaire net;
    • Soustraire votre épargne annuelle.
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    Référence: Analyse des besoins d'épargne, chambre de la sécurité financière

    Formule pour annualiser le taux d'intérêt d'un prêt hypothécaire de 5,15%
    (0,0515/2+1) exposant 2 moins 1

    samedi 13 janvier 2018

    Dois-je investir dans un CELI ou un REER?

    Je reçois souvent cette question. Pour faire le bon choix, il faut connaître son taux d'imposition marginal actuel et le comparer à celui prévu à la retraite.

    Le REÉR a un avantage sur le CÉLI lorsque le taux marginal d'imposition durant la vie active est supérieur au taux marginal d'imposition à la retraite.

    Par exemple, si Pierre cotise 1000$ à son REÉR le 30 décembre alors que son taux d'imposition marginale est de 41,12% (revenu de 85 405$ jusqu'à 91 830$) et qu'il le retire le 2 janvier alors que son taux d'imposition de l'année est prévu être 37,12% (revenu de 45 916$ jusqu'à 85 404$), il réalisera un gain de 6,8%. Ce gain est calculé selon le montant net obtenu suivant le retrait (628,80$) divisé par le montant de la cotisation après le retour d'impôt (588,80$).

    Il est possible d'estimer le rendement annuel obtenu par cet écart de taux d'imposition. Sur un horizon de 20 ans entre le moment de la cotisation au REÉR et le retrait, le rendement du REÉR pour l'exemple de Pierre serait bonifié d'environ 0,33% par année. Si on prévoit un rendement annuel de 5% pour son portefeuille REÉR équilibré, la situation fiscale vient le bonifier à 5,33%.

    Il y a également d'autres situations qui rendent le CÉLI plus intéressant que le REÉR:
    • pour les projets à court et moyen terme;
    • pour un fonds d'urgence;
    • les personnes ayant un faible revenu (par exemple les personnes seules avec un revenu de moins de 17 784$ à la retraite) doivent éviter le REÉR pour ne pas être pénalisées pour la réception du supplément du revenu garanti (SRV) à la retraite;
    • il ne fait pas partie du patrimoine familiale pour les personnes mariées;
    • il peut être mis en garantie pour obtenir un prêt ce qui n'est pas le cas d'un REÉR;
    • les personnes désirant réduire leur revenu à la retraite pour éviter la récupération de la pension de la sécurité de la vieillesse (personne ayant un revenu supérieur à 73 756$ à la retraite) puisque le retrait d'un CÉLI n'est pas considéré comme un revenu du côté fiscal contrairement à un retrait du REÉR ou du FEÉR.
    De son côté, le REÉR offre les avantages additionnels suivants:
    • les sommes détenues sont protégées en cas de faillite;
    • utilisable pour le régime d'accession à la propriété (RAP);
    • offre l'accès au régime d'encouragement à l'éducation permanente (REEP).

    En espérant que ce résumé vous aidera à faire votre choix.

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    Référence: Analyse des besoins d'épargne, chambre de la sécurité financière