lundi 28 août 2017

5 conseils financiers pour les jeunes


Sous peu, je vais rencontrer une jeune étudiante qui va commencer à épargner. Je voulais lui préparer des suggestions pour lui donner une bonne base financière. Après avoir rédigé une liste selon mon expérience, j'ai senti le besoin de me valider. J'ai donc lu hier le livre "Le retour du barbier riche". J'ai été agréablement surpris de réaliser que nous nous rejoignons sur plusieurs points. En passant, je vous recommande ce livre qui se vend 14,99$ en version électronique chez Amazon. Donc, je vous présente ma liste de suggestion pour réussir au niveau financier.

#1: Payer vous en premier (ça provient du barbier)

Prenez l'habitude d'épargner au moins 10% de ce que vous gagnez. Commencez le plus tôt possible dans la vie. Faîtes le de façon automatique (prélèvement automatique). 

#2: Vivre selon ses moyens

Apprendre à dépenser moins que ce que vous gagnez demande discipline et gros bon sens. Les tentations sont nombreuses. Les émotions prennent le dessus facilement. L'engouement pour un nouvel achat se dissipe rapidement.

Soyez reconnaissant de ce que vous avez plutôt que de vous concentrer sur ce que vous n'avez pas. Avant d'acheter un produit, pensez aux nombres d'heures que vous aurez à travailler pour vous le payer. Prenez du recul pour relativiser, ai-je vraiment besoin de remplacer mon cellulaire par le nouveau modèle? Deux terriens sur trois n'ont pas de cellulaire.

#3: Devenez un acheteur efficace

Pour un temps, gardez un registre de vos dépenses. Vous allez ainsi réaliser que l'argent vous file entre les doigts. Mettez plus d'emphase sur l'expérience plutôt que sur les biens dans vos dépenses. Vous en retirerez plus de satisfaction. Planifier vos besoins pour acheter en solde. Vous avez de la difficulté à gérer vos émotions alors achetez comptant au magasin.

#4: Éviter les pièges du crédit

Les cartes de crédit et les marges de crédit peuvent être néfastes. Les banquiers désirent vous rendre prisonnier de votre crédit. Emprunter pour un actif qui prend de la valeur est une bonne dette. Déterminer le montant à emprunter selon votre revenu net (après impôt, avantages sociaux, programmes sociaux...) après épargne. Vous ne devez pas mettre de côté vos projets de retraite, d'étude pour vos enfants... Assurez-vous d'avoir payé vos dettes, au plus tard, avant la retraite.

#5: Apprendre à gérer votre ego

La recherche du statut social est le reflet de l'importance que les autres nous accordent. Votre groupe de référence, les autres, valorisent l'apparence de richesse par la consommation. C'est à dire: la grosseur de votre maison, le logo sur vos vêtements, la marque de votre voiture... Une fois sur cette route, dépenser engendre la dépense.

Apprenez à dire non. Soyez capable de répondre à ces gens: je ne peux pas me le permettre. Ça libère!


Notre poursuite sans fin du bien matériel nous distrait de ce qui est vraiment important. En appliquant ces cinq concepts, vous serez plus heureux et moins stressés. Quand nous sommes satisfaits de ce que nous possédons, nous sommes réellement riches.


Je vous donne plus d'information dans la prochaine publication. Abonnez-vous pour connaître la suite.

Pour obtenir de l'information spécifique à votre situation, n'hésitez pas à me contacter. Il me fera un plaisir de vous aider.

Stéphane Déry
Représentant autonome
Conseiller en sécurité financière
Représentant en épargne collective
auprès d'Investia Services financiers inc.
stephdery@gmail.com

lundi 21 août 2017

Saviez-vous que le dollar canadien influence le rendement de vos placements?

En effet, les variations du dollar canadien ont un effet sur la valeur de vos fonds de placement investis à l'étranger.

Lorsque le dollar canadien perd de la valeur, vous faîtes de l'argent avec vos placements investis à l'étranger. Mais lorsque le dollar canadien prend de la valeur, c'est l'inverse et vous en perdez.

Voici un exemple, la bourse américaine a pris 7,4% depuis le début de l'année 2017 selon l'indice Standard and Poor's 500.

Évolution de l'indice américain Standard and Poor's en 2017.

Durant la même période, le dollar canadien a progressé de 6,8% face au dollar américain.

Variation du dollar canadien par rapport au dollar américain en 2017.

Le résultat combiné de la hausse de la bourse américaine et de la hausse du dollar canadien est un rendement net positif de 0,6% pour l'année à date. C'est beaucoup plus bas que le gain de 7,4% de l'indice américain.

Pourquoi le dollar a pris de la valeur?

C'est en raison de la hausse du taux directeur par la banque du Canada le 12 juillet 2017. En fait, les marchés ont anticipé cette hausse par la déclaration du 8 juin 2017. Stephen Poloz, gouverneur de la Banque du Canada, avait alors indiqué que ses baisses de taux en 2015 semblaient avoir fait leur travail ("his 2015 interest-rate cuts appear to have done their job"). Ses baisses de taux avaient été requises suite à la chute rapide du prix du baril de pétrole qui avait provoqué un important ralentissement économique dans l'ouest canadien.

Quoi faire?

Certains fonds de placement offrent une protection contre la variation du dollar canadien pour éviter un impact sur leur rendement. Assurez-vous d'avoir ces fonds dans votre portefeuille.

Conclusion

Vérifier la composition de votre portefeuille pour vous assurer que les mouvements du dollar canadien ne viennent pas réduire votre rendement.


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Stéphane Déry
Représentant autonome
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lundi 14 août 2017

Êtes-vous stressés par les mouvements de la bourse?


Si oui, vous n'êtes pas seuls. En fait, l'indice CBOE Volatility Index (VIX) a été créé pour calculer le niveau de peur des investisseurs.

Comment est-ce calculé?

Il est calculé quotidiennement en temps réel par la bourse des options de Chicago.

Il prend en considération la volatilité du prix des options d'achat et de vente pour tous les titres de l'indice américain Standard & Poor's 500.

Qu'est-ce que ça représente?

Il donne une indication sur le niveau de peur des investisseurs. Lorsque les investisseurs ont peurs, ils prennent leurs profits ou réalisent leurs pertes. Durant cette période, le coût des options augmentent pour les investisseurs qui veulent spéculer ou protéger leurs placements.

Exemple

Le 7 août en fin de journée, l'indice VIX est à 9,93.
Le 8 août, le président Trump utilise les termes "Fire and Fury" au sujet de la Corée du Nord. L'indice VIX clôture à 10,96 en hausse de 10,3%.
Le 9 août, la Corée du Nord menace d'attaquer la base américaine de Guam. L'indice VIX termine à 11,11 en hausse de 1,4%.
Le 10 août, le président Trump répond "maybe that statement wasn't tough enough" faisant référence à son commentaire du 8 août. L'indice VIX ferme à 16,04 en hausse de 44,4%.

Sur le graphique, vous avez la variation du VIX sur 1 an. On constate facilement l'importance de l'augmentation durant la semaine (dernier cercle rouge). La volatilité précédente avait été le 17 mai en raison de l'enquête sur le président Trump et ses liens avec la Russie. L'indice est alors passé de 10,65 à 15,59 en hausse de 46,4%. L'indice a dépassé 15 à trois reprises cette année. La première fois avait été le 13 avril lorsque la méga bombe avait été larguée par les États-Unis sur l'Afghanistan précédé par l'attaque aux missiles sur la Syrie le 7 avril. L'indice est alors passé de 12,39 le 6 avril à 15.96 le 13 avril en hausse de 28.8%.



Quel est le lien avec les marchés financiers?

Le premier cercle rouge indique que la bourse a diminué de 1.2% lors de la première hausse du VIX passant de 2 357.49 le 6 avril à 2 328.95 le 13 avril.

Pour la seconde hausse du VIX le 17 mai, l'indice américain S&P 500 est passé de 2 400,67 à 2357,03 pour une baisse de 1,8%.

Pour la dernière hausse du 10 août du VIX, le S&P 500 est passé de 2 490,27 le 8 août à 2 438,21 le 10 août en baisse de 2,1%.



Donc lorsque les investisseurs ont peurs, ils prennent leurs profits, réalisent leurs pertes et la bourse baisse. Il est important de constater que la bourse a récupéré et continué à progresser après les 2 premiers événements.

Conclusion

Pour un investisseur avec un horizon à long terme, ces situations représentent une belle opportunité d'investissement. Il suffit d'avoir le courage de surmonter ses peurs...

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Stéphane Déry
Représentant autonome
Conseiller en sécurité financière
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lundi 7 août 2017

Dois-je investir dans mon assurance vie?


L'assurance vie est avant tout disponible pour se protéger de l'impact financier du risque de décès. Elle est habituellement souscrite pour une ou plusieurs de ces raisons:
- protéger les personnes dépendantes financièrement;
- payer ses dettes;
- payer les impôts de la succession;
- payer les études des enfants;
- faire un don à une oeuvre de charité;
- laisser un héritage;
- payer les derniers frais (frais funéraire);
- racheter les parts d'un associé;
- protéger l'assurabilité d'un enfant.

Certaines assurances offrent un volet épargne en supplément. Est-ce un bon investissement de cotiser davantage que la prime minimale requise pour votre contrat d'assurance?

De façon générale, voici l'ordre de priorité en épargne tel que recommandé par la chambre de la sécurité financière:
  1. constituer un cousin de sécurité;
  2. si un enfant est invalide, souscrire à un REEI (Régime Enregistré Épargne Invalidité);
  3. si le client a un enfant, cotiser au REEE (Régime Enregistré Épargne Étude);
  4. ordonnancer selon le taux le plus élevé entre :
    • payer ses emprunts;
    • cotiser au REÉR selon le rendement espéré en ajustant selon la différence d'imposition à la retraite;
    • cotiser au CELI selon le rendement espéré;
  5. épargne non enregistrée;
  6. la valeur de rachat d'une assurance vie.
Pour faire les bons choix, il faut comprendre qu'en assurance vous serez imposés pour les retraits ou les avances de votre vivant provenant de votre assurance vie. De plus, la taxe à l'entrée est payée par le client et l'impôt sur le revenu de placement payé par les compagnies d'assurance est refilé au client dans l'établissement de la prime.

Imposition CELI REEE REER Assurance-vie
À l’entrée Aucun subvention (minimum 30%) Déduction selon cotisation Taxes sur prime de 3,48% 
Pendant Aucun Aucun Aucun Impôt sur revenu de placement de 15% pour les polices exonérées
À la sortie Aucun Imposition des revenus et des cotisations pour l’enfant Retrait imposable en totalité Au décès, aucun sauf si entreprise



Si retrait ou avance du vivant, imposition sur la différence entre la valeur de disposition et le coût de base rajusté (CBR)

Exemple:

Un homme de 40 ans non fumeur a besoin d'une assurance vie de 100 000$. Il désire payer la prime en 20 ans.

Deux propositions sont préparées en utilisant des produits de la Sun Life. Les deux offrent une assurance permanente. Pour la première, un produit avec une forte valeur de rachat (2) basé sur les participations (3) est offert. Dans la seconde, un produit d'assurance universelle (4) avec une prime minimale pour investir la différence de prime dans un CELI est proposé.


Note
(2) La valeur de rachat est le capital disponible pour faire des retraits partiels ou le rachat total de la police d'assurance pour la terminer.
(3) Pour les contrats d'assurance avec participations de la Sun Life, les primes des assurés sont mise en commun pour payer les règlements et les dépenses de la compagnie Sun Life pour ces contrats. Le supplément est investi pour générer un rendement. À chaque année, la Sun Life retourne une partie des participations, selon une formule complexe, à chaque contrat. Avec cette participation, le propriétaire du contrat peut : acheter de l'assurance additionnelle, recevoir un paiement comptant, réduire sa prime annuelle ou la laisser s'accumuler avec intérêts. 
(4) L'assurance universelle propose un volet assurance et un volet épargne dans le même contrat.

Scénario 1: décès à 90 ans avec le même déboursé de 112 420$

Capital décès de l'assurance vie avec participations: 100 000$ garanti et 722 447$ non garanti
  • prime de 112 420$ payée en 20 ans établie par Sun Life selon âge, sexe et tabagisme
  • ce produit s'adresse aux gens aisés puisque la prime est élevée
  • vous avez un exemple à la fin avec un scénario de participations moins favorable
Capital décès de l'assurance universelle: 100 000$ garanti et 2 542$ non garanti
Valeur du CELI, 270 300$
  • prime de 30 280$ payée en 20 ans établie par Sun Life selon âge, sexe et tabagisme
  • le reste 82 140$ est investi dans un CELI à 3,9% net (rendement net recommandé par l'Institut Québécois de la Planification Financière pour un portefeuille équilibré).
Pour la valeur successorale (pour les héritiers), le contrat avec participation de la Sun Life est très avantageux.

Scénario 2: besoin de liquidité inattendu, 20 000$ par année à partir de 65 ans durant 10 ans, avec le même déboursé de 112 420$

Pour l'assurance avec participations, voici les deux façons courantes de récupérer votre argent:
  • Par des retraits, alors seulement 183 805$ est disponible après avoir payé 26 695$ en impôts;
  • Par des avances sur police, alors seulement 159 042$ est disponible après avoir payé 56 298$ en impôts
Pour l'assurance universelle, c'est le CELI qui va fournir les liquidités requises:
  • Retraits de 200 000$ du CELI sans impôt; 
Pour un besoin en liquidité inattendu, un contrat d'assurance n'est pas le meilleur véhicule en raison de l'imposition.

Conclusion
L'assurance est avant tout pour se protéger d'un risque et doit être considérée comme une dépense. Il faut viser à limiter les dépenses pour avoir une marge de manœuvre pour payer ses dettes et investir.

Pour une clientèle aisée, on peut considérer l'assurance comme un véhicule à l'abri de l'impôt pour maximiser la valeur successorale de nos héritiers. Dans ce cas, vous avez déjà un coussin financier important au niveau REER, CELI et compte non enregistré. Ainsi, vous n'aurez pas besoin de puiser dans votre contrat d'assurance de votre vivant. Alors, vous évitez de payer des impôts additionnels et vous vous assurez de pouvoir compter sur les sommes dont vous avez besoin.

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Stéphane Déry
Représentant autonome
Conseiller en sécurité financière
Représentant en épargne collective
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En supplément

J'aimerais faire un commentaire sur le contrat d'assurance avec participation de la Sun Life. Je vous ai souligné, plus haut dans le texte, que le capital décès n'est pas totalement garanti. Il dépend du niveau de rendement des participations. À première vue, l'historique des rendements est très impressionnant.


Toutefois, dans mon exemple le client prend un contrat à 40 ans pour un besoin de liquidité à 65 ans et un décès à 90 ans. Je n'ai pas de boule de cristal pour prédire l'avenir. En observant l'historique de rendement, on constate qu'il est à la baisse.

Je vais vous fournir les mêmes calculs pour la situation 1 et 2 de l'assurance avec participations mais en prenant en hypothèse une baisse de 2% des participations selon leur niveau actuel. Les chiffres en jaunes sont ceux ayant changés.

Scénario 1: décès à 90 ans avec le même déboursé de 112 420$ (baisse de 2% des participations selon leur niveau actuel)

Capital décès de l'assurance vie avec participations: 100 000$ garanti et 289 768$ non garanti
  • prime de 112 420$ payée en 20 ans établie par Sun Life selon âge, sexe et tabagisme
  • ce produit s'adresse aux gens aisés puisque la prime est élevée
Capital décès de l'assurance universelle: 100 000$ garanti et 2 542$ non garanti
Valeur du CELI, 270 300$
  • prime de 30 280$ payée en 20 ans établie par Sun Life selon âge, sexe et tabagisme
  • le reste  82 140$ est investi dans un CELI à 3,9% net (rendement net recommandé par l'Institut Québécois de la Planification Financière pour un portefeuille équilibré).
Avec ce scénario, l'écart est moins grand pour la valeur successorale (pour les héritiers).

Scénario 2: besoin de liquidité inattendu, 20 000$ par année à partir de 65 ans durant 10 ans, avec le même déboursé de 112 420$ (baisse de 2% des participations selon leur niveau actuel)

Pour l'assurance avec participations, voici les deux façons courantes de récupérer votre argent:
  • Par des retraits, alors seulement 113 148$ est disponible après avoir payé 7 972$ en impôts;
  • Par des avances sur police, alors seulement 86 289$ est disponible après avoir payé 2 141$ en impôts
Pour l'assurance universelle, c'est le CELI qui va fournir les liquidités requises:
  • Retraits de 200 000$ du CELI sans impôt; 
Pour un besoin en liquidité inattendu, un contrat d'assurance n'est pas le meilleur véhicule en raison de l'imposition. Il y a également un risque en fonction du niveau futur des participations.
Quoi retenir?
Le capital décès garanti sur le produit d'assurance permanent avec participations est de 100 000$ dans mon exemple. Le reste est basé sur l'évolution future non garantie de leurs participations. La valeur successorale à 90 ans, sans retrait ou avance, devrait se situer quelque part entre 390 000 et 822 000.


lundi 31 juillet 2017

Pourquoi la bourse canadienne est si mauvaise cette année?

Vous avez reçu vos relevés de placement pour les 6 premiers mois de 2017. Avez-vous remarqué le rendement généré par vos actions canadiennes?

En fait, la bourse canadienne a été l'un des marchés boursiers les moins performants de la planète pour les 6 premiers mois de l'année. Voici un tableau produit par la Banque Nationale qui résume la situation :


Le tableau affiche des indices de la firme MSCI (Morgan Stanley Capital International) qui reproduisent le rendement des marchés boursiers. En haut, vous avez l'indice mondial des pays développés qui a généré 9,5% de rendement brut en 6 mois. Ensuite, les pays développés sont découpés en cinq composantes : États-Unis, Canada, Europe, Asie (sans le Japon) et Japon. Le Canada est celui avec le rendement le plus faible sur 6 mois à 0,9%.

Dans la partie du bas du tableau, vous avez l'indice mondial des marchés émergents qui a produit 14,7% en 6 mois. Il est ensuite scindé en trois composantes : Europe Moyen Orient Afrique (EMOA), Amérique latine et Asie.

Pourquoi le marché canadien a moins bien performé?

Pour comprendre, il faut regarder la composition de la bourse canadienne. Sur le graphique suivant, fourni par Standard and Poor's, on constate que le deux principaux secteurs sont les services financiers (représente 34,5% de l'indice) et l'énergie (20%).

Quel a été le rendement pour les 6 premiers mois de ces deux secteurs? Selon un tableau provenant de la Banque Nationale, on remarque que le secteur financier a généré 0,5% de rendement et le secteur de l'énergie -14,3%.


Comment expliquer ces rendements?

Secteur énergie

Pour le pétrole, il existe plusieurs indices pour mesurer son prix. Le plus pertinent pour nous est le WTI (West Texas Intermediate ou Light Sweet Crude Oil) qui est le standard utilisé par la bourse des matières premières New York Mercantile Exchange. Son prix est passé de 53,72$ le baril en début d'année à 46,04$ au 30 juin. Voici le graphique de sa variation depuis le début de l'année jusqu'au 28 juillet qui est fourni par le Globe and Mail :


Le prix du pétrole a baissé en raison d'une surabondance de production sur le marché. Les pays, producteurs de pétrole (Organization of Petroleum Exporting Countries), ont mis en place une entente pour diminuer leur production pour soutenir les prix. Toutefois, les États-Unis, grâce au pétrole de schiste, compense la baisse de production maintenant ainsi la pression à la baisse sur les prix. Le graphique en bas à gauche, provenant de la Banque Nationale, présente la croissance de la production aux États-Unis.


Il ne faut toutefois pas désespérer. Les experts de la Banque Nationale prédisent un hausse du prix du pétrole pour atteindre 49$ à la fin de l'année. À la fin juillet, il a déjà atteint ce niveau.

Secteur services financier

Le secteur financier a été affecté par :
  1. la quasi faillite de Home Capital Group, une société spécialisée dans les prêts pour ceux ayant été refusés par les banques traditionnelles;
  2. le prix élevé des maisons dans les marchés de Toronto et Vancouver;
  3. le niveau d'endettement élevé des canadiens.
Pour appuyer l'item 2, voici un graphique provenant de la firme Bloomberg qui compare la progression récente du prix des maisons entre les États-Unis et le Canada.


En lien avec l'item 3, le BIS (Bank of International Settlements qui est la banque des banques centrales) indique que le niveau de consommation pour la dette au Canada en comparaison avec l'économie atteint un seuil critique lorsque supérieur à 10. Selon la première colonne du tableau, trois pays sont dans cette situation : 
  • le Canada avec 14,1;
  • la Chine (et Hong Kong); 
  • la Thaïlande.
À ce niveau, ils prédisent un risque de récession d'ici trois ans selon une probabilité de 66%.


Bref, il y a une crainte d'augmentation du défaut de paiement des prêts par les consommateurs avec l'augmentation des taux d'intérêt.

Conclusion

Il ne faut pas se fier à nos émotions et fuir. Les experts, de la Banque Nationale, prédisent une hausse de la bourse canadienne de 5% d'ici la fin de l'année. 

Il est également important de réviser la composition de son portefeuille. On constate qu'une diversification judicieuse géographiquement, selon votre capacité à tolérer le risque, peut bonifier le rendement de votre portefeuille.

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Stéphane Déry
Représentant autonome
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lundi 24 juillet 2017

Pourquoi je m'appauvris avec les taux d'intérêt?

La banque du Canada vient d'augmenter son taux d'intérêt de 0,25% le 12 juillet.

Qu'est-ce que les banques ont faites?

Elles ont augmenté le taux sur vos prêts, marges de crédit et hypothèques des emprunteurs, mais rien n'a changé pour les certificats de placement garantis (CPG) des épargnants. Leurs profits sont maintenant plus importants qu'avant.

La compétition dicte le mouvement des taux des CPG. La compagnie canadienne Home Capital est l'une des compagnies les plus agressives pour les taux offerts. Récemment, elle est passée proche de la faillite suite à une crise de confiance des épargnants. Elle a été sauvée par le milliardaire américain Warren Buffett. Les experts s'attendent à ce qu'elle baisse ses taux de CPG suite à son redressement diminuant ainsi les pressions à la hausse à court terme.

Ces mêmes experts prédisent que vous devrez attendre la prochaine hausse de taux de la Banque du Canada avant de pouvoir obtenir de meilleurs taux sur vos CPG.

Quoi faire dans ce contexte?

Pour les investisseurs prudents qui investissent la totalité ou presque de leurs actifs en CPG, répartir également vos nouveaux investissements en CPG sur un horizon  de 1, 2 et 3 ans pour bénéficier des futures hausses de taux.

Comment ça va me rapporter?

Voici un exemple pour la première année selon un dépôt de 3000$ avec les taux actuellement en vigueur:

Dépôt Rendement Intérêt
1 000,00 $ 1,20% 12,00 $
1 000,00 $ 1,45% 14,50 $
1 000,00 $ 1,60% 16,00 $


42,50 $



Rendement moyen : 1,42%

Est-ce que je m'enrichis?

Au cours des 10 dernières années, l'inflation a été en moyenne de 1,6% au Québec. Avec ce rendement dans un REER ou un CELI, votre pouvoir d'achat diminue.

Si votre placement est dans un compte non enregistré, vous devez payer de l'impôt sur vos intérêts. Au taux marginal d'imposition le plus bas (28,53%), vous obtenez un rendement net de seulement 1,01%.

Quelles sont mes alternatives?

Selon la théorie moderne des portefeuilles, même un investisseur ayant une très faible tolérance aux risques devrait avoir un portefeuille prudent avec au moins 25% de ses actifs dans des investissements générant plus de gains.

En ayant un portefeuille mieux diversifié, vous augmentez l'espérance de rendement obtenu.

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Stéphane Déry
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Référence : Article du Globe and Mail du 18 juillet : Why GIC rates may soon head lower even in the wake of the BoC rate hike.

samedi 15 juillet 2017

Quand sera la prochaine récession?

Dans un article précédent, je vous ai présenté le concept de "bear market" lorsque la bourse subit une baisse de plus de 20%.

Est-ce qu'il y a des indices précurseurs à son apparition?

Oui, plusieurs. Je vais vous en présenter un: les taux d'intérêt.

En fonction du graphique, les cycles économiques (ligne noire pour Produit Intérieur Brut ou GDP en anglais) fluctuent entre les périodes de croissance (expansion) et de récession.

La bourse (ligne petit pointillé pour stock market en anglais) anticipe les cycles économiques de quelques mois par les "Bear Market" et "Bull Market". Une récession est déclarée après deux trimestres de baisse de l'économie. Aussitôt qu'une récession est officiellement annoncée, la bourse a déjà baissé significativement.

Malgré ces montagnes russes, l'économie et la bourse ont une tendance haussière à long terme (ligne long pointillé pour Long Range Growth en anglais).


Quel est le positionnement actuel du Canada dans le cycle économique? Selon une étude de Fidelity datée de fin 2016, le Canada (en orange sur le tableau avec l'Australie et la Corée du Sud) est positionné en fin de cycle d'expansion économique (Late) juste avant la phase récession (contraction en anglais).



Lorsque l'économie fonctionne à plein régime en expansion, l'inflation se met à augmenter. Pour contrôler son augmentation, les banques centrales (la Banque du Canada ou la Federal Reserve aux États-Unis) augmentent les taux d'intérêt.

Regardons le graphique suivant pour constater l'interaction entre quatre composantes. En haut, vous avez les taux d'intérêt américains (Fed rate) avec les hausses en vert et les baisses en rouge. Au milieu, vous voyez le pourcentage de croissance ou de décroissance de l'économie américaine (Produit Intérieur Brut ou GDP en anglais). En bas, il est affiché la variation de la bourse américaine S&P 500. Finalement, en zone grisée verticale, vous est présenté les périodes de récession aux États-Unis.


Pour les dernières récessions, on constate que la hausse des taux intérêts a été précurseur à la baisse de l'économie et de la bourse.  Cette relation n'est pas parfaite, par exemple, la hausse des taux de 1994 n'a pas eu cet effet.

Pour le présent cycle économique, quand les taux ont-il commencé à monter ? À la fin 2015 pour les États-Unis, ça fait déjà 18 mois!

Durant combien de temps les taux d'intérêt vont-ils monter ?

Impossible à prévoir, le passé n'étant pas garant de l'avenir. Voici un tableau des 14 dernières périodes de hausse de taux aux États-Unis, indiquant une durée moyenne de 22 mois pour chaque période de hausse:


On pourrait penser que la prochaine période de hausse sera plus longue que la normale. La dernière récession a été tellement sévère que les experts ont eu peur à l'apparition d'une dépression (très longue récession). C'est pourquoi les taux ont baissé si bas pour stimuler au maximum l'économie et nous sortir du bourbier.

En conclusion, que pouvez-vous faire? Vous devez comprendre le risque lié à vos investissements. En période de baisse significative, la pire décision est de vendre. Il est opportun de vérifier que votre portefeuille d'investissement est bien aligné à votre situation et personnalité.

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Stéphane Déry
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